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Entre communication et design graphique

28 janvier 2010

A Caen la culture...

afficherose

Publicité
26 janvier 2010

Reportage graphique

Ce fascicule a pour objectif de vous intéresser à la culture sous toutes ses formes : théâtre, cinéma, musique, art contemporain, ancien, mais aussi à l’histoire et à la nature. Le but est de ne pas se cloisonner à une catégorie culturelle précise mais de s’ouvrir aux différents acteurs. L’idée consiste à croiser les univers ; il faudrait qu’un fou de musique soit curieux d’histoire, un cinéphile de nature... Cette démarche peut également rapprocher les gens et les cultures. Au delà, il s’agit de démontrer que tout n’est pas à portée de main uniquement dans la capitale. Caen est une ville moyenne disposant de bon nombre d’organismes culturels eu égard à sa taille, offrant au visiteur qualité et séduction.  Une sélection de ces lieux a été réalisée en fonction de thématique : il était inévitable de ne pas parler du Mémorial mais le choix aurait très bien pu porter sur l’histoire avec le Musée de Normandie ; après s’en suivent un théâtre, un musée, un lieu de diffusion musical, une galerie, un cinéma, une association et une institution régionale. Puisse ce recueil donner envie au lecteur de s’ imprégner de ces lieux et de tous les autres afin que la culture ne soit pas qu’une idéologie.

 

reportage



 

7 janvier 2010

Portrait format raisin

pauline     pierre

julie     

5 janvier 2010

Enjambes Charles

sl02_1083295_1_20080120_px_501__w_ouestfrance_Enjambes Charles est un spectacle de quatre-vingt minutes aux frontières du théâtre, du music-hall, des arts plastiques et du cabaret. Il a été créé en 2007 à Montluçon par Sophie PEREZ, metteur en scène et scénographe, fondatrice de la compagnie du Zerep, et Xavier BOUSSIRON, plasticien et musicien qui a conçu, avec elle, cinq spectacles joyeux et extravagants.

En entrant dans l’auditorium, le public se trouve face à un décor non identifiable : une sorte de champ de pierre d’or habille le plateau, on se croit dans un rêve… Le spectacle commence ; deux personnages entrent en scène, un homme et une femme. L’homme se dirige vers un tour de potier, la femme danse puis s’assoit sur une pierre ; Et là, le spectateur a l’impression de se trouver au comptoir d’un bar avec des habitués distillant des blagues de potaches et des rires expressifs : “Tu te souviens quand on était jeune et qu’on voulait ressembler à Brigitte Bardot? Ben maintenant, ça y est !”, “Tu sais comment il est mort Pinocchio? Il a pris feu en se branlant…”... S’en suivent des vacheries sur les artistes les plus divers, Olivier PY, José DAYAN, Marlon BRANDO... Le public est alors emporté dans un univers débridé où il ne s’explique pas tout. Les acteurs se laissent aller à toutes sortes de débordements absurdes et hilarants, nous mettant, par exemple, en face d’une marionnette de Charles AZNAVOUR. Un artiste se met à parler de l’une de ses toiles, celle-ci représentant le buste d’une femme, le regard étiré vers l’extérieur du tableau, avec un fond jaune. Il nous expose ses intentions comme un “bla-bla”, expliquant que la peinture se lit dans les différents sens. D’un côté, la femme fuit la moutarde, dans l’autre, elle nage dans la moutarde; dans le suivant, elle plonge dans cette moutarde et dans le dernier elle fait du dos crawlé sur la moutarde, un texte absurde représentatif des interprétations de certains artistes sur leurs œuvres. Dans une autre scène, trois acteurs se mettent dans la peau d’élus municipaux pour improviser l’inauguration ringarde d’une salle de spectacle ; ceux-ci récitent alors un discours politiquement incorrect, se renvoyant la parole ; ils ne savent alors plus que dire et inventent une chanson grinçante et sans intérêt. Ils finissent par se déguiser, chacun dans une couleur afin de reformer les couleurs du drapeau français, critique avisée du système politique mêlée au système culturel. Enfin, Sophie PEREZ et Xavier BOUSSIRON nous donnent une vision révolutionnaire de la notion de modèle : l’artiste impose des poses invraisemblables au modèle avec des déguisements, la préparation de la pose est longue et fastidieuse tandis que le dessin est réalisé en un temps record. A la fin du spectacle, le spectateur a une impression de magma, les événements semblent restitués en vrac alors que tout est très travaillé, de la scénographie à la mise en scène et au jeu. Cela ressemble à tous ces moments passés entre amis où l’on rigole comme des tordus sur des bêtises, sauf que dans ce spectacle, ces clichés sont mis en scène. 


Enjambes Charles est une forme contemporaine pour une vision révolutionnaire de la notion du modèle, en souvenir à Charles AZNAVOUR, de la pratique de la poterie à Vallauris et du jugement de Louise BOURGEOIS.

Sophie PEREZ et Xavier BOUSSIRON explique: “On reste trop souvent évasif quant aux termes qui permettraient de cerner les lois de l’inspiration spontanée. Et il y a de quoi! “Formidaaaable...” Même en voiture on peut lever un toast aux affres de la sensibilité en trinquant avec des verres remplis à ras-bord du calice de la honte. Le grand maître de cette messe noire ne porte pas de toge ni de chasuble brodée. C’est en complet-veston ajusté qu’il psalmodie son obsession de la mélopée mortelle et de la passion agacée. On est sous le coup d’AZNAVOUR. A ce moment précis un dérivé de séance de Burn out démarre pour Stéphane ROGER et Sophie PEREZ. Ils sont possédés: Prognathes, les mâchoires serrées entrent en trance et leurs lèvres tiraillées entre la méchanceté et les bons sentiments ne laissent plus passer que les hurlements de gorges: “Sheeeeeee...” Sur le mode de l’imitation de bordure, ils empoignent la vraisemblance pour lancer un défi à la vénération, à la beauté, à la panique, à la colère, au malaise et à la nuance. L’Assurance d’AZNAVOUR devient un air qui les saoule: une émotion qui fait ressortir le côté dégueulasse des choses. “Je m’voyais déjà!” à fond la caisse. “Quiiiiiiiii!...” à fond la caisse. “Dans le petit bois de trousse chemise!” à fond la caisse. “Mes emmerdes!” à fond la caisse. PEREZ lâche le volant alors que ROGER est à genoux sur la banquette. Ils s’acharnent à tenter un suicide collectif par le rire. Après avoir remonté tous les grands boulevards, même l’accalmie qui réussit, bon an mal an, à s’installer reste monstrueuse. La dysfonction des origines laisse songeur. Et Stéphane ROGER concède:  

“ Quand j’écoute AZNAVOUR, j’ai l’impression d’être vieux...

- Ben moi c’est quand je regarde une poterie...”

Plus personne ne parle ouvertement de poterie, “et pourtant, et pourtant” comme dirait Charles. L’art de la poterie apparaît pour ceux qui l’auraient oublié comme un art majeur qui fût trop longtemps cantonné au rang des arts utilitaires. De véritables objets de transmission: vasques, jarres, vases, bols, signés et datés estampillés ou décorés, ça raconte dans l’histoire. Des cruches grecques au ramequin Cyclope de Cocteau en passant par les porcelaines de la Pompadour, il semble que nous entrons dans un monde où l’archaïsme et l’authentique, la création et l’imitation se révèlent d’une manière indiscernable.

Quand on pense que plus le trou est profond plus la matière monte, on peu alors envisager cette discipline comme un terrain d’expérimentation métaphysique et trivial. Nous voilà donc dans un univers où cohabitent le meilleur et le pire, où les jugements de valeur et les logiques qu’ils impliquent, coexistent dans une rivalité insurmontable. L’authentique et le dérisoire se mêlent à tout et les codes enchevêtrés conduisent à s’interroger sur la réalité de cet imaginaire collectif qui charrie l’or et la boue.

Alors que le meilleur gagne! Arbitre désigné pour la partie : Louise BOURGEOIS. La vieille, l’acharnée, l’incontournable sculpteur. Depuis la mort de son mari, Louise Bourgeois reçoit chaque dimanche dans la pièce la plus sale de son hôtel particulier de Chelsea en plein cœur de New York. Une quinzaine d’artistes inconnus et volontaires viennent des quatre coins du monde lui rendre visite. Assis en rang d’oignon ils montrent tour à tour leurs productions, attendant l’avis fatidique de la “patronne”. Cette dernière, accroché à son déambulateur, n’épargne personne. Il paraît même que certains artistes sont rentrés chez eux en pleurant, leur toile abstraite pliée en dix au fond d’un sac à dos. Qu’en sera-t-il de son jugement absolu face aux poteries que nous réalisons à Vallauris, ou devant la poupée ventriloque à l’effigie de Charles AZNAVOUR? Le rendez-vous est pris!”

Effectivement le 22 septembre 2006, l’équipe de Sophie PEREZ fait partie des artistes du dimanche entassés autour de Louise Bourgeois comme si c’était un bon feu. Au milieu des croûtes pas sèches, des plateaux d’éclairs au chocolat, de l’incertitude des uns, des rasades de cognac, de l’incapacité des autres, la compagnie Zerep remporte la timbale: “Je mets 9 aux Charlaznavours... C’est la meilleure note...”

Le spectacle Enjambes Charles nous prend à témoin d’un jeu où les références, loin d’être traitées avec la référence habituellement de mise, sont au contraire soumise à un traitement d’une insolence réjouissante, où les registres se télescopent de manière aussi délibérément foutrasque qu’hilarante.


On assiste à un retournement de situation, spectacle joué dans une école d’art qui déconstruit les codes véhiculés par les institutions et met à mal le statut d’artiste comme pour refouler les cultures savantes. J’ai particulièrement était marqué par ce spectacle que mon travail personnel tourne autour de la valorisation de la culture par des moyens non conventionnels. Je recherche à mettre en situation un artiste et une œuvre avec un moyen populaire, par exemple j’ai réaliser des numéros d’art à partir des œuvres de l’artiste Jeff Koons. Je trouve que les références du spectacle sont particulièrement mises en valeur qu’ils touchent à différents partis de la culture en passant par une culture populaire à la Charles AZNAVOUR en opposition à une culture plus pointu avec Louise BOURGEOIS. De plus il y a 3 références fortes mais plein d’autres allusions sont incluses au spectacle. J’ai eu cette impression de me retrouver en face de ce que j’aurais adorer réaliser par moi même donc au lieu d’aller directement me suicider je vais tenter de réaliser mon propre travail et ceci serait une référence.

5 janvier 2010

Mémoire: l'art dans la pub

 

girbaud_cene_a_tribute_to_women_siteL’affiche publicitaire pour la marque de vêtements Marithé + François Girbaud a suscité mon intérêt et m’a donné envie de travailler sur ce thème. Elle représente douze jeunes femmes et un homme, de dos, dans des positions similaires à la Cène, tableau de Léonard de Vinci, mettant en scène le dernier repas de Jésus ; les apôtres sont remplacés par des femmes. Cette affiche suscita une polémique suite à un procès de l’association Croyance et Libertés émanant du haut-clergé catholique, la Conférence des évêques de France. Pourquoi la publicité puise-t-elle des références artistiques et pourquoi est-ce mal perçu?  



Selon Freud, «il est universellement admis que l’on a plaisir à retrouver ce qu’on connaît, en un mot à reconnaître …» Ainsi, utiliser la référence artistique dans la publicité serait un jeu de mémoire collective. Or, la publicité est accusée de confisquer, récupérer ou exploiter l’art, par essence sacré, au profit d’une pratique à visée triviale, mercantile. Les publicitaires seraient soupçonnés de rechercher une légitimité culturelle lorsqu’ils parodient une œuvre d’art. En d’autres mots, la publicité est assimilée à une forme de pollution, alors que l’art est sacralisé ; la publicité est un moyen de valorisation d’un produit tiers, l’art est un objet valorisé à lui seul. Dans ce sens, il devient un partenaire privilégié de la publicité, transférant ses références au produit, au client ou à l’annonceur. Cette production est révélatrice d’une critique d’art qui peut être irrévérencieuse, drôle et effrontée ou judicieuse, intelligente et pertinente. Cependant, elle peut être également un magnifique mode de démocratisation de l’accès au savoir et à la culture.


Si un musicien de jazz intègre un mouvement d’un autre musicien à l’une de ses compositions, cela se nomme un hommage. En littérature, c’est une citation. En publicité, l’utilisation d’une œuvre d’art est assimilée à un plagiat, un viol : un publicitaire n’est pas considéré comme un artiste. Une publicité n’est perçue comme une œuvre que si elle est signée par un Lautrec, Magritte ou Warhol. Seuls quelques dons sont consentis aux grands «affichistes» tels que Chéret, Cassandre ou Cappiello. Au mieux, on s’interroge si la publicité à référence d’art constitue de l’escroquerie ou du génie. Les œuvres sont jugées détournées par la publicité de la même manière que les avions peuvent l’être des pirates de l’air. Cette terminologie implique tacitement que les œuvres ont une voie tracée, une sorte de noble destin que la pub viendrait perturber. Cependant, on remarque que parmi les  meilleures publicités de l’année figurent souvent les publicités à référence d’art.


Le logo Manpower représente «les mesures de l’homme» par Léonard de Vinci, le café San Diego simule Dieu le père de la Chapelle Sixtine ou encore le café Alta Rica, un bas relief égyptien… L’œuvre est utilisée à titre de comparatif afin de transférer au produit, à la marque, au client, ses qualités tant par l’écrit que par l’image. Les publicités à référence d’art sont conçues dans le même cadre que toute publicité, dans la limite du mode de diffusion. Le plaisir de l’art est de l’ordre du plaisir acculturé. Il est lié au désir et dans cet esprit, il est un moyen de renforcer l’adhésion du public. La spécificité de cet usage réside dans le double intérêt de se référer à l’art. Il est une source inépuisable d’inspiration à partir de laquelle les publicitaires peuvent varier de type de message, du plus élitiste au plus large. Il s’agit d’un exercice de style auquel se confrontent les gens de la profession et sur lequel ils peuvent se constituer une réputation : une valorisation tant de la publicité que du métier. Ainsi, il n’est pas rare que ce genre soit primé.


En toute logique, il n’est pas rare non plus que les agences de publicité utilisent ce style pour leur propre communication. Les publicitaires se comparent aux œuvres, aux artistes, voire au créateur suprême, Dieu. Beaucoup font preuve d’une modestie euphémique. Cependant, la grande part d’humour et d’autodérision présents dans leur création tend à montrer qu’il s’agit plus d’un pied de nez ou d’un contre-pied à la critique de leur métier au service des annonceurs. Ils affirment alors que les agences de publicité ne sont pas remplies de tous ces artistes maudits ou ratés qui n’ont pas trouvé leur place sur le marché de l’art contemporain et qui, par dépit et frustration, tenteraient de hausser leur métier au rang d’art. La publicité opère alors comme un moyen de compensation.


La pub Lu, hommage à Van Gogh, n’est pas un message spécifiquement adressé à tous les amateurs du peintre connaissant sa biographie par cœur. Elle est apparue en plein battage médiatico-culturel du centenaire de sa mort. La grande majorité des Français possédant la télévision pouvait donc comprendre l’allusion à l’oreille mutilée et, pour ceux qui l’ignoraient encore, c’était une occasion de l’apprendre. La publicité tient de la culture du moment et la génère ; elle constitue un moteur de cette culture en diffusant aussi bien un savoir, une technique, une histoire, qu’une critique de l’art qu’elle prend pour référent. Une pub est d’autant plus efficace qu’elle utilise un nombre restreint d’arguments, sélectionnés par ordre d’importance du point de vue du public à atteindre, qu’elle met en valeur ces arguments, qu’elle est conçue et réalisée de manière à agir sur la masse des individus types. La promesse est claire : en acquérant le produit XYZ, vous êtes l’œuvre d’art, vous vous assimilez à la figure historique, vous êtes digne des plus grands maîtres ou vous êtes vous-même l’artiste.


La publicité utilise des œuvres à son compte quelles que soient leurs coordonnées historiques. Cependant, certaines sont servies à «toutes les sauces» et sont de l’ordre de la préférence. Il s’agit  de clichés publicitaires retenus pour l’anecdote ou la petite histoire, connus du plus grand nombre. Leurs références tombent vite dans des lieux communs : la Joconde est énigmatique et souriante, David est beau est fort,  la Tour de Pise n’est pas droite et les pyramides sont éternelles… La pub à référence d’art utilise autant les préjugés qu’elle les génère afin de créer un consensus social quant à la signification précise à donner à une œuvre. 


Le produit peut reprendre les qualificatifs du plaisir procuré par l’œuvre. San Marco est le chef d’œuvre du café italien… Le principe est de valoriser l’art et de jouer sur les désirs et les envies du consommateur, de créer un consensus attractif se reportant sur le produit. Cependant, l’art n’est qu’une affaire de jugement ; il est tout à fait légitime de ne pas apprécier et d’en faire une critique négative qui, bien loin de ces glorifications, les méprise. Par exemple, le chauvinisme moqueur du club de football Paris-Saint-Germain avait pris pour cible la Vénus de Milo sans bras, ce qui représente un handicap sérieux pour un gardien de but, ceci afin de discréditer l’équipe grecque adverse. Le fait que la statue ait perdu ses membres sous-entend qu’il ne reste que les vestiges de l’heure de gloire grecque…


Les annonceurs du milieu médical ont un double intérêt à se référer à l’art. Techniquement, cet avantage porte sur l’altération de la matière, la détérioration de l’œuvre : les fissures de la peinture ou les écailles pour Célestoderm... Thématiquement, cet intérêt porte sur la représentation de la figure humaine. Le Manneken Pis pour Mictasol permet d’aborder les infections urinaires. L’emploi de la référence d’art constitue alors un stratagème dont l’équivalent littéraire est la métaphore. Ce subterfuge autorise l’accès aux thèmes les plus délicats, sans heurter les sensibilités. Il en est de même pour les publicités humanitaires. 


Ce moyen détourné permet également de mettre en avant des sujets légalement interdits: la sexualité, la liberté et l’égalité. Pour contourner les lois réglementant la publicité pour l’alcool et interdisant celle pour le tabac, les compagnies de tabac fondent leur communication en prônant d’autres produits : Camel des montres, Malboro des briquets et des vêtements. L’emploi de la référence d’art est alors anecdotique ; elle participe simplement à la critique, à un constat cynique contournant la loi en vigueur. 


La publicité à référence d’art récolte tous les prix lors des bilans des directeurs artistiques ou des festivals de publicité, tel que celui de Cannes. Nous constatons que celle-ci est un mode préférentiel valorisé par les professionnels. Cependant, parce qu’elle touche au patrimoine artistique apprécié par notre société, elle s’attire les foudres de ses détracteurs car elle utilise notre héritage culturel, protégé au sein de musées ou de collections. Elle sort de manière simulée les œuvres de leurs lieux de conservation, les dépoussière, voire les bouscule, les fait passer par toutes les couleurs ou pour finir, les détruit dans une mise en image et un texte fictif qui tient de la mise en scène théâtrale. 


Toutefois, bien qu’une majorité d’articles condamne et souhaiterait voir interdire de tels usages, les publicités à référence d’art «retirées de la circulation» le sont pour d’autres raisons. Les attaques, bien que virulentes, n’arrivent pas jusqu’au procès, sauf si le publicitaire n’a pas honoré les droits de diffusion de l’image.


On le voit, la référence d’art est un mode préférentiel de la publicité pour éveiller l’intérêt et faire naître le désir, afin de stimuler la demande. Elle constitue un élément comparatif mettant en avant les qualités du produit et de la marque. Elle participe à un faire valoir dont les principaux modes sont la procuration du plaisir que partagent l’art et le produit. L’appropriation de l’art par la publicité ne tient pas de la mise en art de la publicité, à sa volonté de s’élever au rang d’art, mais de l’appropriation d’un patrimoine et d’un héritage artistique commun à toute la société. 


Le véritable élément à faire connaître n’est pas l’art mais le produit. La culture est subordonnée à cet information. L’emploi de référence et de l’art en particulier n’est pas anodin : il provoque des controverses et déchaîne les passions. L’art n’est qu’un prétexte, il illustre le propos du publicitaire. La publicité utilise au même titre des œuvres et des personnalités médiatiques. Elle joue sur ce qui est de l’ordre du connu et du reconnu, avec nos envies, ce qui nous fait plaisir et rêver. Cependant, à faire sans cesse appel à la culture, au reconnu, la publicité à référence d’art n’est pas très innovante. A confronter en permanence l’art et la publicité, on en vient à la fatidique question : la publicité est-elle un art ou fait-elle partie de notre patrimoine ? 


La publicité à référence d’art est un phénomène international dont l’ampleur documentaire est ingérable. A l’inverse, certains artistes réemploient des publicités dans leurs œuvres, créant ainsi de l’art à référence publicitaire : cubisme, surréalisme, nouveau réalisme, pop art : Claude Closky, Guillaume Paris. Depuis 1982, la publicité dispose de son propre musée et figure en bonne place dans les musées nationaux ; il semblerait donc qu’elle s’assimile progressivement à notre patrimoine.



A l’issue de cet réflexion, déjà très long, je suis parfaitement consciente de la nécessité de resserrer mon sujet. Dans l’immédiat, l’ensemble m’intéresse et j’ignore encore vers quelle matière me concentrer : peut-être analyser les publicités à référence religieuse ou celles qui ont été en procès ou encore celles qui ont été primées, à moins de prendre le sujet à l’envers et de parler de Claude Closky et de Guillaume Paris … réflexion à mener et sujet à affiner !

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10 décembre 2009

Inauguration ESAM

Pour l'appel à projets, afin de réaliser une sérigraphie pour l'inauguration de l'ESAM, j'ai eu envie de mettre en avant la présence importante des escaliers dans l'établissement. J'ai alors essayé de refaire la photographie l'escalier d'Alexander Rodtchenko dans les marches de l'école. 

Nous étions limités pour le format et les couleurs. J'ai alors décidé de mettre en valeur l'escalier en le faisant apparaître en rose (couleur imposée) tandis que le reste de l'image est en noir et blanc.

 

s

 

10 décembre 2009

Douleur

Nous avons été chargés de réaliser une affiche pour la campagne de sensibilisation sur la douleur à destination des médecins généralistes. L'idée consiste à réaliser des affiches sans texte qui puissent éveiller une prise de conscience dans la médecine générale afin de favoriser le dialogue avec le patient. 


Je voulais mettre en avant que tous les maux ne se guérissent pas de la même manière. Ainsi, j'ai pris la symbolique de la cicatrice qui serait présente à un endroit impromptu. J'ai réalisé différentes propositions sur différents objets et la cicatrice a pris une dimension plus poétique sur un nounours. Effectivement, le nounours donne une charge affective propre à chacun mais universel. 


 

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24 novembre 2009

Cours Forest

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 Alors d'habitude mes voyages à Paris sont très speed mais quand j'y suis allé fin septembre la plupart des expos d'été étaient terminés et celle d'automne pas encore installés du coup on a fait 3 expos en deux jours mais ça nous à permis de faire un peu de shopping et une séance de ciné. En tous cas c'était trois super expos.

A vrai dire je ne voulais pas raté l'expo Planète Parr au Jeu de paume. J'adore ce photographe. J'adorais déjà toute ces photographies sur le monde populaire anglais, son univers kitsch à souhait (J'adore tous les artistes travaillant le kitsch: Jeff Koons, Win Delvoye, Pierre et Gilles). C'était la première fois que je voyais une de ces expos et je n'ai pas était déçue. J'ai adoré ses photographies sur le monde strass et paillette où l'on remarque bien dans ces oeuvres qu'il ne se comporte pas mieux voir pire que le monde populaire. J'ai également adoré les objets inutiles, ces objets publicitaire à l'effigie de Barack Obama, de la famille princière anglaise ou encore valorisant des événements comme le 11 septembre ou la guerre.  

L'expo vraoum à la maison rouge, c'était surtout pour Claire et Violaine. J'étais contente de voir les objets "walt disney production" de Bertrand Lavier dont j'adore le travail. Et les travaux plastiques lié à la bande dessiné: Takashi Murakami et sa sculpture en fleurs enjoués, les super héros devenus vieux de Gilles Barbier, le Batman obèse de Virginie Barré... Et c'était assez flippant de voir les planches originales de BD.

On est aussi allé voir le graff à la fondation cartier, c'était très sympa, il y a plein de documents originaux, des vidéos, et l'on comprend bien l'avancé du mouvement. Et c'était assez marrant de voir des gens "de bonne société" visité ce genre d'exposition comme quoi tout est une question de lieu et de mode. 

La seule exposition encore visible est le graff mais c'est jusqu'au 29 novembre alors courez-y vite!  

 

18 novembre 2009

Painted as Jeff Koons

painted_as_jeff_koons

 Dans un deuxième projet, je souhaitais parler de l'oeuvre de Jeff Koons. C'est un artiste populaire qui joue sur le côté kitsch. Cela et ces huiles (où il reprend ces sculptures entourés de papier cadeaux), plus le fait que son atelier ressemble à une industrie, j'ai eu envie de réaliser des numéros d'art Jeff Koons. J'ai tout d'abord utilisé ses tableaux "ballon dog", "handing heart" et "tulips" et réalisé les numéros d'art. Je suis actuellement en train de travailler le packaging.

Ci-après, les tableaux de Jeff Konns à gauche, mon travail à droite.

cel1_sm     ballon_dog        

hanging_heart                 coeur    

cel13_sm     tulips      

18 novembre 2009

Marilyn's

P1060870

 Je souhaiterais, en approfondissement à l'année dernière, travailler sur la valorisation de la culture, faire que celle-ci ne paraisse pas élitiste.

L'année dernière, j'ai réalisé deux projets sur ce thème. Mon idée était de partir d'un artiste connu et réputé, non seulement dans le milieu privée artistique mais aussi dans la culture populaire.

J'ai d'abord travaillé sue Andy Warhol et ces Marilyns. Jai pris contact avec des personnes se prénommant Marilyn et leurs ai demandés ce qu'elles pensaient de leurs prénoms, ci celui-ci n'était pas trop connoté. 

Pour donner une forma artistique à ce projet, j'ai demandé des photographies à ces Marilyns et au lieu de les représenté à la manière de Warhol, je les ai assemblés et trafiqués afin que de loin on est l'impression de se retrouvé en face d'une reproduction de Warhol mais de près on se retrouve face à des personnes bien unique. On a effacé leurs identité parce que celle de Marilyn Monroe était trop connoté.

Voici quelques images des Marilyns: 

cabuenas1    millard2    barbey  

 

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